Kyusu Banko
Iroku Maruhari
丸ハリ

Iroku

ID
5595
Joyau de la tradition du Kyûsu Banko-yaki, cette théière emblématique avec un magnifique relief en nid d'abeille a été fabriquée à la main par maître Iroku. Ce style inimitable a été développé par trois générations de maîtres artisans et trouve son aboutissement dans ce chef-d'œuvre unique.
Modèle Théière à poignée latérale, Yokode Kyūsu (横手急須)
Touraille Banko Yaki (萬古焼)
Atelier/Artiste Maître Iroku
Origine Yokkaichi, préfecture de Mie, Japon
Capacité 200 ml
Volume de remplissage recommandé Pour une préparation optimale et un service sans fuite, remplir jusqu'au dernier tiers du filtre intégré.
Dimensions
(diamètre sans poignée x hauteur sans pommeau)
Ø 9,5 x 5,5 cm
Poids 170 g
Argile Argile violette naturelle (en japonais : Shidei; 紫泥)
Cuisson Cuisson par réduction (還元焼成)
Glaçure intérieur et extérieur non vernis (en japonais : Yakishime ; 焼き締め), polie pour une belle finition brillante
Décoration Relief en nid d'abeille
Filtre Filtre sphérique percé à la main
Fabrication Les éléments du couvercle et de la théière sont fabriqués à la main sur le tour de potier, puis assemblés pour s'adapter parfaitement (en japonais : Rokuro ; 轆轤).
Cachet Cachet de l'artiste
Emballage Boîte en bois signée (Kiribako)
318,90 €

Livraison : 3 à 5 jours ouvrés

Prix TTC, hors frais d’expédition

ID
5595
En stock

Atelier

La prestigieuse fabrique d'Iroku a été fondée en 1880 à Yokkaichi, au milieu de l'ère Meiji. Elle est aujourd'hui dirigée par la quatrième génération de la famille d'Iroku Mori, qui à l'image de son père, est un artisan traditionnel certifié et primé. Dès ses débuts, l'atelier de céramique s'est efforcé de produire des Kyusu Banko à la fois inédits et ludiques, et pouvant procurer du plaisir tant à l'œil qu'à l'usage. Depuis toujours, Iroku se spécialiste ainsi dans les techniques décoratives, notamment le motif traditionnel d'écorce de pin Matsukawa, appliqué directement sur le corps du Kyusu en rotation, et la taille caractéristique du diamant ou nid d'abeille Daiya. Ce motif géométrique a été perfectionné sur trois générations et est taillé à la main sur la surface de la théière. Il s'agit d'un travail minitueux d'une grande finesse ; il peut falloir jusqu'à une demi-journée pour décorer un seul Kyusu. La brillance exceptionnelle de ces chefs-d'œuvre au relief en nid d'abeille en fait des pièces de collection très recherchées, des bijoux absolus de l'art Yokkaichi Banko.

Banko Kyusu

Une théière Kyusu est une théière japonaise traditionnelle idéale pour la préparation du thé vert japonais. Cuite à partir d'argile naturelle et non émaillée à l'intérieur, le récipient réagit avec l'eau et le thé, ce qui fait ressortir certains arômes. Le thé peut flotter librement dans la théière de manière optimale pendant l'infusion. De plus, les feuilles sont retenues par le filtre intégré et permettent d'autre part une extraction plus complète des arômes et des ingrédients. Le thé est toujours versé frais, mais plusieurs fois. L'anse latérale et le bouton du couvercle empêchent la main d'entrer en contact avec le corps qui est trop chaud.

Tout au long de l'histoire, il y a eu des centaines de centres de céramique au Japon, partout où le sol volcanique présentait de riches dépôts d'argile. Certains sont encore actifs aujourd'hui, dont les six plus importants « Old Kilns » (Rokkoyo en japonais) : Bizen, Shigaraki, Seto, Echizen, Tamba et Tokoname. On peut également en citer d'autres, tels que Karatsu, Hagi, Mino, Shino, Oribe, Setoguro Ki-Seto et Kyo-yaki, et pour la céramique du thé principalement Banko à Yokkaichi.

Les théières diffèrent selon les régions en fonction de la composition de l'argile, de la méthode de cuisson dominante, des étapes de travail manuel, des techniques de décoration et d'émaillage et de la finesse ou de la grossièreté délibérée de la production. C'est avant tout l'argile et le processus de cuisson qui déterminent le caractère gustatif de la théière Kyusu, c'est-à-dire les types d'arômes d'un thé qu'elle met en valeur ou qu'elle atténue. C'est pourquoi les amatrices et les amateurs de thé ont souvent plusieurs théières Kyusu de différentes qualités à la maison, afin de pouvoir préparer le meilleur thé possible en fonction du type de thé et de sa qualité. Parmi les Kyusu les plus nobles et les plus précieux figurent ceux d'artistes célèbres. Ces artistes sont non seulement réputés pour leurs talents particuliers en matière de production, de forme et de décoration, mais aussi pour leur propre production d'argile naturelle ainsi que pour leurs propres techniques de cuisson, qui leur confèrent des qualités uniques.

Influencée par les trésors nationaux vivants et les maîtres les plus récompensés, il existe toute une hiérarchie de l'artisanat : des ateliers qui vivent encore de la réputation des maîtres passés, aux ateliers modernes, en passant par les micro-entreprises familiales qui produisent la plupart des céramiques de thé ordinaires. Les objets de collection importants sont les Kyusu Vintage, qui sont encore entièrement fabriqués à partir de gisements épuisés d'argile naturelle de la plus haute qualité de la région concernée et qui atteignent ainsi des qualités incomparables pour les infusions de thé.

Banko Yaki

Yokkaichi Banko-yaki 四日市萬古焼

Nunami Rozan, commerçant et passionné de thé dit « Chajin » (« homme de thé »), est considéré comme le père fondateur du Banko-yaki. Dès le 18e siècle, il ouvrit un four dans l'actuelle Asahi-machi (préfecture de Mie), et apposa sur ses marchandises le tampon 萬古不易 - Banko-Fueki : « éternellement inaltérable » - dans l'espoir que ses céramiques seraient transmises de génération en génération et pour toujours. Aujourd'hui, le Banko-yaki est toujours fabriqué dans la préfecture de Mie, principalement dans la ville de Yokkaichi, et est considéré comme un artisanat traditionnel protégé de la culture japonaise. Le synonyme du Banko est le Shidei ferrugineux typique de la région, « l'argile pourpre », qui devient extrêmement résistant à la chaleur lorsqu'il est cuit dans un four de réduction à haute température, ce qui lui donne sa couleur violette-brune profonde caractéristique et un éclat presque métallique. On dit que les tanins du thé vert réagissent avec le fer des services à thé Shidei non émaillés, qui atténuent ainsi l'astringence du thé et en font ressortir la douceur ; c'est pourquoi il est vivement recommandé d'utiliser un Banko pour l'infusion de thés riches en Umami tels que le Sencha, le Kabusecha et le Gyokuro.

Production

Argile

Argile violette naturelle (en japonais : Shidei ; 紫泥)

Rokuro

Les éléments constitutifs du couvercle et de la théière sont assemblés à la main sur le tour de potier afin d'être parfaitement ajustés les uns aux autres (en japonais : Rokuro ; 轆轤).

Cuisson par réduction (en japonais : Kyo-kangen Shosei ; 強還元焼成)

Lors de la cuisson de la céramique, différents processus se mettent en place lorsque la température augmente. Tout d'abord, l'eau encore retenue dans le récipient s'évapore. À partir d'une température de 500°C, l'argile est complètement déshydratée et son état chimique est irréversible. Les composants organiques brûlent, c'est le processus d'oxydation prend place. Après la solidification, la phase de vitrification commence.

Lors de la cuisson réductrice de la céramique, un excès de carbone et une réduction de l'oxygène sont générés dans le four. Le monoxyde de carbone prive l'environnement et le tesson d'oxygène. Il s'ensuit un fort dégagement de fumée. Le récipient change de couleur, du gris clair au noir, selon l'intensité et la durée de la réduction. L'argile possède moins d'oxygène, devient plus ferme et plus solide et acquiert en même temps une plus grande porosité. Dans l'ensemble, les propriétés spécifiques d'un Kyusu cuit de cette manière se retrouvent dans la préparation du thé vert en termes de goût et d'effet. Après la cuisson, l'argile spéciale, riche en minéraux, réagit de manière caractéristique avec les composants du thé et de l'eau.

Glaçure

non émaillé (en japonais : Yakishime ; 焼き締め)

Recommendations

Kyusu particulièrement recommandé pour les thés verts japonais suivants

Thés verts forts en Umami, peu amers
Variétés : Sencha / Shincha riches en Umami, Gyokuro, Kabusecha, Gyokuro karigane
Récolte : 1ère récolte
Cultivars : Fujimidori, Gokō, Kanayamidori, Komakage, Kuritawase, Okumidori, Saemidori, Samidori, Shojū, Yutakamidori, mélanges de ces variétés

Les argiles brunes et violettes issues d'une forte cuisson par réduction (Banko) accentuent les arômes nobles plus doux et sucrés (en particulier les acides aminés) et l'Umami des thés verts de qualité supérieure grâce à l'activation de la teneur en fer de l'argile ainsi qu'à la porosité plus élevée de la théière. Le goût des thés riches en Umami est ainsi plus fort et plus persistant.

À long terme, il est recommandé de n'utiliser que les types de thé similaires recommandés ci-dessus dans le même Kyusu. Le Kyusu non émaillé à l'intérieur développe une patine en interaction avec le thé concerné, laquelle améliore et intensifie le goût au fil du temps. Pour cette raison également, il est préférable de ne pas utiliser d'eau du robinet ou d'eau en bouteille contenant du calcaire, mais une eau douce et peu calcaire (semblable à une eau de source naturelle de montagne).

Utilisation

Pour l'entretien de la céramique japonaise de haute qualité, il convient de toujours utiliser de l'eau douce et peu calcaire pour toutes les étapes de préparation et de nettoyage.

Avant de préparer le thé, un Kyusu doit d'abord être chauffé à l'eau chaude pour que l'argile puisse mieux réagir avec les feuilles de thé. Ce n'est qu'ensuite que les aiguilles de thé sont introduites à l'aide d'une cuillère en bois. Selon le goût, la variété et la qualité, il est recommandé d'utiliser 1 à 3 cuillères à thé bien bombées par personne. Les personnes expérimentées et les passionnées préparent généralement un thé bien plus fort que les personnes débutantes, moins habituées au goût intense et à l'amertume.

Versez ensuite délicatement et lentement l'eau sur les feuilles, idéalement à partir d'un Yuzamashi (récipient servant à refroidir l'eau après l'ébullition) en argile ou de cuisson similaire. Pour de meilleurs résultats, l'eau ne doit être versée que jusqu'au tiers supérieur du filtre. Fermez le couvercle pendant le temps d'infusion.

Pour verser, tenez le Kyusu d'une main de manière à ce que le pouce repose sur le pommeau. Veillez à ce que la petite ouverture du couvercle soit à la même hauteur que le bec. Versez ensuite lentement le thé en plusieurs fois dans la tasse et le boire frais. Si plusieurs tasses sont remplies, il convient de les verser à tour de rôle par petites étapes afin d'obtenir un résultat uniforme pour toutes les tasses. À la fin du service, agitez doucement mais fermement le Kyusu des deux mains vers le bas, par à-coups répétés, afin d'extraire les dernières gouttes particulièrement riches du thé.

Après la dernière infusion, retirez le thé du Kyusu et rincez-le abondamment à l'eau uniquement. Veillez à ne pas gratter ou nettoyer l'intérieur de manière excessive. Afin d'éviter tout dépôt de calcaire, rincez l'intérieur et l'extérieur de la théière avec de l'eau douce peu calcaire puis essuyez brièvement l'extérieur avec un chiffon propre. Laissez ensuite le Kyusu ouvert afin qu'il séche complètement, puis fermez le couvercle jusqu'à la prochaine utilisation.

Entretien

Le Shidei Banko se patinera rapidement et gagnera de plus en plus en brillance au fur et à mesure de son utilisation. Au cours des premiers mois, il est normal que des traces de doigts apparaissent sur la surface, mais elles disparaîtront peu à peu lorsque la surface commencera à développer un brillance profonde - appréciez simplement la façon dont le Kyusu se transforme entre vos mains ! Pour le nettoyage, utilisez uniquement de l'eau et un chiffon doux, puis laissez-le sécher à l'air libre. N'utilisez pas de détergents et ne le mettez pas au lave-vaisselle. Si l'eau est dure, des dépôts de calcaire peuvent se former. Dans ce cas, rincez avec de l'eau en bouteille douce et essuyez avec un chiffon doux.

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